Ubuntu (prononcé ‘oubountou’) est avant tout une philosophie africaine. La valeur véhiculée par ce terme est « Humanité au service des autres » ou encore « je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous ». C’est la ligne de conduite de la communauté à travers le monde, appliquée dans le domaine de l’informatique. En effet, Ubuntu est développé et développable par tout le monde pour tout le monde et se veut ouvert au grand public.
C’est cette philosophie que je souhaite partager à mon tour à travers ce site Web. Autre but pour moi, faire de ce site Web un endroit où je peux déposer toutes les informations que j’ai pu trouvées aux quatre coins du Web lors de la configuration de mon serveur notamment. C’est en appliquant cette philosophie que vous disposerez ainsi de cet endroit, le tout expliqué – je l’espère – simplement.
Pour commencer, définissons très brièvement ce qu’est un système d’exploitation. Appelé OS (pour Operating System) ou SE, il est – de manière générale – l’interface ergonomique entre l’Homme et la machine. Grâce à ce dernier, il vous suffit de double-cliquer sur l’icône de votre navigateur préféré (Firefox, Chrome, IE, etc) pour naviguer sur le Web. Il vous permet donc de « dialoguer » avec votre ordinateur en langage humain.
Ubuntu est donc un système d’exploitation, au même titre que Windows ou OS X. Il présente quelques avantages notables :
ouvert, offrant la possibilité d’y participer ;
gratuit, financé par Canonical Ltd. sur la base de dons et de commercialisation en informatique ;
dispose de communautés anglophone et même francophone impressionnantes ;
simple, en terme d’expérience utilisateur bien qu’il soit possible d’en faire une utilisation avancée via la ligne de commandes notamment.
Rien n’étant parfait, Ubuntu présente tout de même quelques défauts qui lui sont propres ou qui sont communs à ce type d’OS. En effet, Windows possède environ 90% de part de marché sur les ordinateurs personnels, ils sont donc majoritairement fournis avec ce dernier à l’achat. De plus, et ce pour la même raison, de nombreux logiciels sont développés pour Windows exclusivement et leurs semblables libres ne sont pas toujours aussi performants (ex. suite Office de Microsoft).
Enfin, pour comprendre comment Ubuntu a vu le jour, intéressons-nous à Linux.
Initialement, ce projet mené par Linus Torvalds avait pour objectif de créer le premier noyau libre inspiré de UNIX (qui ne l’était pas). A partir de là, l’articulation entre les projets GNU et Linux est née : GNU/Linux.
GNU est un projet de Richard Stallman à qui il manquait une chose, un noyau libre pour remplacer le noyau UNIX. Désormais, et comme son nom l’indique, GNU’s not UNIX. Tous les systèmes d’exploitations GNU/Linux ont donc en commun ce fameux noyau, dont la version actuelle est la 4.8 (stable) ou 4.4 (LTS).
Ubuntu est dérivé de Debian, ce dernier étant issu du projet GNU/Linux. Il existe en effet de multiples OS à partir de GNU/Linux, prenant des chemins différents selon les idées – ou idéologies – et selon les objectifs.
octobre 2004 : première version (4.10), nommée Warty Warthdog (phacochère verruqueux) ;
juin 2006 : sortie de la première LTS (6.06), nommée Dapper Drake (canard pimpant) ;
avril 2014 : sortie de la version 14.04 LTS, nommée Trusty Thar (tahr loyal), elle est encore très répandue car son support se termine en avril 2019 ;
avril 2016 : sortie de la dernière version LTS (16.04) à ce jour, nommée Xenial Xerus (Xerus accueillant) ;
octobre 2016 : sortie de la dernière version (16.10), nommée Yakkety Yak (Yak bavard), avec le dernier noyau Linux stable (4.8).
Les versions d’Ubuntu sont très faciles à mémoriser. Elles contiennent en effet l’année et le mois de sortie, au rythme de deux par an (avril et octobre). Ubuntu 14.10 par exemple indique que sa sortie était en octobre 2014.
Deux types de versions sont à distinguer : LTS et non-LTS. Les versions LTS – pour Long Term Support – bénéficient d’un support de 5 ans (ou 3 ans pour certaines variantes) par la communauté. Les versions non-LTS ne disposent d’un support que de 9 mois, sachant qu’une version est publiée tous les 6 mois. Au-delà du délai de support, les versions ne disposent plus des mises à jour de sécurité notamment, il est donc vivement recommandé de mettre à jour sa version d’Ubuntu vers la dernière version ou la dernière LTS.
Il existe différentes variantes officielles ou non du système d’exploitation Ubuntu. On peut rencontrer notamment Ubuntu GNOME, Lubuntu, Kubuntu, Xubuntu, etc. C’est principalement l’environnement de bureau qui change selon les variantes. Ubuntu GNOME par exemple utilise l’environnement GNOME 3. Jusqu’à GNOME 2, Ubuntu utilisait également cet environnement, mais suite à des désaccords sur l’évolution de GNOME, Unity a été créé par les développeurs d’Ubuntu pour devenir son environnement de bureau.
Les variantes officielles ou reconnues par Canonical et la communauté Ubuntu sont :
Edubuntu, pour l’éducation ;
Ubuntu GNOME, avec bureau Gnome-Shell ;
UbuntuKylin, version chinoise validée par les autorités chinoises ;
Ubuntu MATE, avec bureau MATE dérivé de GNOME ;
Ubuntu Studio et Mythbuntu, orientées multimédias.
D’autres distributions basées sur Ubuntu existent mais ne sont pas reconnues comme Linux Mint, Voyager ou ZorinOS (semblable à Windows en apparence). Ces variantes ont leurs avantages mais présentent l’inconvénient de disposer d’un support émanant de leurs communautés respectives. Choisir une variante reconnue permet de s’assurer d’obtenir de l’aide de façon efficace et rapide auprès de la très large communauté Ubuntu via chat IRC, forums, sites Web, mails, …